A 35 ans, Alexandre Lequoeur a remporté la médaille d’argent dans la section naturaliste, ainsi que le prix du Géant des Beaux-Arts pour sa série Solstice, décernés lors du Salon des Beaux-Arts qui se tenait cette année à l’Orangerie du Sénat. Une série de quarante œuvres faites à l’encre de Chine, qui forme une invitation à percevoir et embrasser la permanence au travers du changement.
Voulant mettre en dialogue l’obscure et l’invisible, Alexandre Lequoeur est un poète de la ligne. Avec l’encre de Chine, il parvient à transmettre une pensée sans les mots. C’est en commençant par la calligraphie et la gravure à l’eau forte que l’artiste est parvenu à manier l’encre de chine. C’est pour lui un moyen d’exprimer la continuité, là où la rupture semble manifeste. L’apprentissage de la langue chinoise lui a permis d’explorer la possibilité de faire sens par le signe. Au-delà de ce que l’encre de chine lui permet de transmettre, c’est la qualité de noir qu’il recherche. Son opacité et sa puissance lui permettent de mettre en œuvre des jeux de contraste. Le récent départ de Pierre Soulages le touche particulièrement de ce fait, il veut continuer humblement d’explorer la voie qu’il a ouverte, en s’engageant dans une démarche de traversée de l’obscurité.
A la rencontre des regardeurs
Ses œuvres, Alexandre Lequoeur a développé un plaisir particulier à les partager, et à les exposer. Cet artiste aime rencontrer ce qu’il aime appeler les « regardeurs », des visiteurs qui commentent et décortiquent ses œuvres. En les faisant découvrir au public, Alexandre souhaite que ses œuvres forment une ouverture, à la fois une porte et un miroir vers le monde. Il est un artiste complet : le chant, la musique, l’écriture. Autant de manière pour lui de pouvoir s’exprimer, et partager son histoire. Venez découvrir toute l’étendue de son art à l’hôtel Pasteur le 14 décembre pour une performance participative mêlant dessin et musique, le 18 et 19 mars 2023 pour une exposition à la Parcelle, et du 1er au 7 mai 2023 à l’Orangerie du Thabor.